Le 11 octobre 2018, le Palais de l’Institut, quai de Conti, ouvre exceptionnellement ses portes à Mirabilibus. Une visite confidentielle et exceptionnelle  pour mettre ses pas dans ceux des Immortels.

(Informations pratiques et inscriptions ici)

C’est l’un des lieux les plus secrets de Paris, une de ces merveilles d’architecture posées au bord de la Seine, devant laquelle on passe en chuchotant presque. N’est-ce pas là le temple du savoir, le parlement des savants, le saint des saints du monde pensant ? Venant de la passerelle des Arts, le Parisien tend le doigt vers l’Académie Française, en général sans savoir que, d’Académies, le Palais de l’Institut en abrite …  cinq :  Inscriptions et Belles-Lettres, Sciences, Beaux-Arts, Sciences et Politiques,  et, la plus connue bien sûr, cette assemblée fondée par Richelieu en 1635, qui s’est d’emblée donné pour mission « de travailler avec tout le soin et toute la diligence possible à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».

Plus de 350 ans plus tard, c’est dans la salle dite des Quarante que le Dictionnaire prend forme, semaine après semaine.

Plafonds à caisson sculptés de rosaces ouvragées, murs ornés d’immenses tapisseries, longues tables recouvertes de daim rubis… Placé sous le regard du cardinal de Richelieu peint par Philippe de Champaigne, l’endroit impressionne. Surtout lorsque s’égrène le nom des illustres personnages qui y ont pris place. Victor Hugo se tenait là, au fauteuil qu’occupe actuellement Hélène Carrère d’Encausse, et Simone Veil s’asseyait dans le 13, celui de Jean Racine, Pierre Loti et Paul Claudel.

Le prestige de ces noms auréolés d’histoire ou de grandeur entre naturellement pour beaucoup dans la notoriété de l’Académie française. Les membres des autres académies sont moins familiers du grand public mais tous excellent dans leur domaine, l’originalité de l’institution étant de rassembler des spécialistes de tous les domaines, de la physique nucléaire à la musicologie médiévale, en passant par la philosophie ou la poésie contemporaine. Ceux-là tiennent leurs séances dans la grande salle, contiguë à la petite.

On y accède depuis le Salon des Conversations – le bien nommé, puisque c’est le lieu où les Immortels se retrouvent -. Plus majestueuse encore que la petite salle des séances, toute de boiseries claires, ce lieu aménagé au XIXe siècle est orné des portraits et des bustes des plus éminentes personnalités de la vie intellectuelle et artistique française.

Le lieu le plus impressionnant reste bien sûr la Coupole. Les jours de séances solennelles, c’est par un escalier en colimaçon que les Académiciens, en grand habit et épée au côté, descendent dans la Coupole.

La majestueuse silhouette de l’Institut de France, la nuit… Un petit bonheur de Paris, à savourer à pied, depuis le Pont des Arts.

La majestueuse silhouette de l’Institut de France, la nuit… Un petit bonheur de Paris, à savourer à pied, depuis le Pont des Arts.

Encadrés de la double haie d’honneur de la Garde Républicaine, ils rejoignent les fauteuils verts installés dans l’ancienne chapelle du collège des Quatre Nations, les invités, eux, prenant place dans les gris. On l’imagine immense, pourtant, cette coupole chargée de prestige, reste presque intime. C’est la magnificence qui frappe, la pureté pleine de grâce de ce dôme  à l’italienne conçu par Louis le Vau. Un des symboles de Paris.

Mylène Sultan.

En pratique

Visite privée exclusive Mirabilibus  de l’Académie française le jeudi 11 octobre matin, suivie d’un verre dans un café classé monument historique.

Exclusivement sur inscription. Nombre de places limité.

Horaire et  prix  sur demande : contact@mirabilibus.fr et  01 43 29 02 25 (Mylène Sultan)